Protection des données : comment accompagner vos enfants dans les bonnes pratiques en ligne ?
À l’heure où les enfants accèdent de plus en plus tôt à Internet et aux réseaux sociaux, la protection de leurs données personnelles devient un enjeu majeur pour les parents. Mots de passe, anonymat, vigilance face aux arnaques… Voici nos conseils pour aider les plus jeunes à adopter les bons réflexes en ligne, ainsi que les outils utiles pour aller plus loin.
Smartphone avant 10 ans, navigation en solo dès le primaire : le numérique fait désormais partie intégrante du quotidien des enfants. S’il représente une formidable source d’apprentissage et de divertissement, Internet expose aussi les plus jeunes à de nombreux risques, qu’il s’agisse de cyberharcèlement, de vols de données ou d’escroqueries. L’accompagnement des parents est donc indispensable pour leur transmettre, dès le départ, les bonnes pratiques en matière de protection des données.
Nos conseils pour protéger les données de vos enfants
Apprendre à créer des mots de passe solides
Inventé dans les années 1960, le mot de passe reste aujourd’hui la première barrière de sécurité en ligne. Pourtant, beaucoup d’utilisateurs, enfants comme adultes, continuent d’opter pour des combinaisons trop simples. Or, à l’ère des cyberattaques automatisées, les pirates peuvent trouver en quelques secondes un mot de passe composé uniquement de chiffres, comme le tristement célèbre ''1234''.
Pour être réellement efficace, un mot de passe doit être long, complexe et unique : idéalement au moins 12 à 18 caractères, mêlant lettres majuscules et minuscules, chiffres et caractères spéciaux. À titre de comparaison, une combinaison très complexe mettrait des centaines de trillions d’années à être déchiffrée par un pirate.
Expliquez également à votre enfant qu’il ne faut jamais noter ses mots de passe, ni les utiliser sur plusieurs comptes.
Préserver son anonymat
Pseudo, bio, photos : chaque détail partagé en ligne contribue à construire une identité numérique. Il est donc essentiel d’apprendre aux enfants à ne pas divulguer d’informations personnelles, même indirectement. Nom, âge, établissement scolaire ou lieu de vie n’ont rien à faire sur un profil public.
Cette vigilance est d’autant plus importante face au phénomène du sharenting (contraction des termes anglais share et parenting), autrement dit le fait de partager en ligne des photos ou vidéos de ses enfants. Ces contenus, parfois anodins, peuvent être détournés, réutilisés sur de faux profils, voire exploités dans des contextes beaucoup plus graves. L’essor des technologies de deepfake accentue encore ces risques, en permettant de créer des montages réalistes à partir d’une simple image.
Au-delà de la sécurité immédiate, ces publications laissent des traces durables, susceptibles de ressurgir des années plus tard et d’alimenter moqueries ou cyberharcèlement.
Ne jamais communiquer avec des inconnus
Sur Internet, les apparences sont trompeuses. Apprenez à votre enfant à ne jamais échanger avec des personnes qu’il ne connaît pas dans la vraie vie, même si celles-ci semblent sympathiques ou partagent les mêmes centres d’intérêt. En cas de message suspect, le bon réflexe reste d’en parler immédiatement à un adulte de confiance.
Rester vigilant face aux arnaques et tentatives de fraude
Les cybercriminels redoublent d’ingéniosité, notamment lors des périodes commerciales comme le Black Friday ou les fêtes de fin d’année. Offres trop belles pour être vraies, faux sites marchands, SMS ou mails imitant des marques connues : les pièges sont nombreux.
Rappelez à votre enfant qu’il ne faut jamais cliquer sur un lien reçu par message ou par mail, ni répondre à une demande urgente liée à une livraison ou à une promotion. Un site inconnu affichant des réductions spectaculaires cache bien souvent une tentative d’arnaque, avec à la clé un vol de données personnelles ou bancaires.
FantomApp, la nouvelle application de la Cnil pour les adolescents
Pour accompagner les familles, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a lancé FantomApp, une application gratuite disponible sur iOS, Android et en version web. Conçue avec des collégiens, elle se présente comme une véritable boîte à outils pédagogique sur l’usage des réseaux sociaux.
FantomApp propose des ressources illustrées sur les dangers du numérique, notamment le cyberharcèlement, ainsi que des tutoriels pour apprendre à sécuriser ses comptes et protéger sa confidentialité. L’application intègre aussi des fonctionnalités pratiques : test de robustesse des mots de passe, analyse de la visibilité des pseudonymes ou encore outil de floutage des photos avant publication.
Autre point fort : FantomApp aide les adolescents à faire supprimer des contenus en ligne, qu’ils aient été publiés sans leur accord ou détournés. Une initiative européenne, déployée dans plusieurs pays, qui s’inscrit dans le renforcement global de la protection des mineurs sur Internet.
Et pour aller plus loin : les solutions SFR
Pour approfondir le sujet, n’hésitez pas à consulter notre guide dédié à l’activation du contrôle parental sur les réseaux sociaux, qui détaille les options proposées par chaque plateforme.
Enfin, rappelons que SFR Cybersécurité intègre une fonction de contrôle parental permettant de protéger vos enfants contre les contenus inappropriés, les arnaques et les tentatives de phishing. Une solution complète pour naviguer plus sereinement sur Internet, en famille.
Source : Fnac

