
Bluejacking, bluebugging, ou bluesnarfing : comment se prémunir des attaques Bluetooth ?
SMS, mail, appels frauduleux... Tous les moyens sont bons pour déployer les arnaques des cybercriminels. Beaucoup se servent même déosrmais du Bluetooth pour s’attaquer à vos données. Mais comment se protéger de ces assauts ? SFR Actus vous décrypte ce phénomène, et vous donne surtout quelques conseils pour vous en prémunir.
Avec l’essor des appareils connectés, le Bluetooth est omniprésent, par exemple avec les montres connectées ou les écouteurs sans fil qui se sont parfaitement intégrés à notre quotidien. Cependant, cette technologie ouvre aussi la porte à certaines attaques qui peuvent mettre en péril la sécurité de nos appareils et données personnelles. Les techniques de piratage telles que le bluebugging, le bluesnarfing et le bluejacking sont devenues des méthodes courantes, exploitant les connexions Bluetooth pour infiltrer les appareils. Comment ces attaques fonctionnent-elles, et surtout, comment s’en protéger efficacement ?
Comment fonctionnent les attaques Bluetooth ?
Les attaques par Bluetooth se déclinent en plusieurs techniques, chacune ayant ses spécificités. Voici un aperçu des trois méthodes les plus connues.
1. Bluebugging : Le bluebugging, le plus dangereux, permet aux pirates de prendre le contrôle d’un appareil via sa connexion Bluetooth. Une fois la brèche ouverte, les hackers peuvent accéder aux messages, appels, contacts et même aux composants tels que le microphone et la caméra de l’appareil. Cette méthode est d’autant plus pernicieuse qu’elle permet une surveillance discrète, à condition que le pirate soit situé dans un rayon proche, souvent de 10 mètres, bien que des antennes spéciales puissent étendre cette portée.
2. Bluesnarfing : Moins invasif que le bluebugging, le bluesnarfing vise à récupérer les données d’un appareil (photos, contacts, messages) sans en prendre le contrôle. Cette technique peut passer inaperçue, car elle ne modifie pas les données et ne contrôle pas l’appareil de la victime. Le vol de ces contenus peut mener à du chantage ou simplement à des fuites de données compromettantes.
3. Bluejacking : Le bluejacking est, à première vue, plus bénin. Il consiste à envoyer des messages ou des fichiers non sollicités à un appareil proche. Bien qu’il soit souvent utilisé pour faire des blagues" ou envoyer des publicités, cette technique peut tout de même être une intrusion indésirable dans votre espace personnel, avec des contenus choquants par exemple.
Comment prévenir les attaques par Bluetooth ?
Se prémunir des attaques Bluetooth nécessite avant tout une vigilance accrue et quelques bonnes pratiques pour réduire les risques.
1. Désactiver le Bluetooth quand il n’est pas utilisé
Laisser le Bluetooth activé en permanence augmente le risque de piratage, car il est souvent détectable par défaut. Lorsque vous n’utilisez pas de périphérique sans fil (écouteurs, montre connectée, etc.), il est fortement conseillé de le désactiver.
2. Surveiller les connexions actives
Il est important de surveiller régulièrement les appareils connectés à votre Bluetooth. N’hésitez pas à supprimer tout appareil suspect ou inconnu de votre liste de connexions pour éviter toute intrusion. Cette vigilance est d’autant plus cruciale dans les lieux publics, où les pirates exploitent la forte densité de dispositifs pour augmenter leurs chances de trouver une cible vulnérable.
3. Garder ses appareils à jour
Les fabricants déploient régulièrement des mises à jour pour corriger les vulnérabilités. Mettre à jour votre smartphone, ainsi que vos appareils connectés, garantit que vous bénéficiez des derniers correctifs de sécurité.
4. Limiter les permissions des applications
Bon nombre de cyberattaques sur mobile se produisent via des applications malveillantes. Avant d’installer une application, assurez-vous de vérifier ses permissions et limitez au maximum les accès aux fonctions sensibles (micro, caméra, contacts, etc.) pour limiter les actions des pirates.
5. Utiliser un VPN pour les connexions publiques
Les réseaux wifi publics, souvent utilisés en tandem avec le Bluetooth, mène à des attaques d’autant plus redoutables et facilitées. L’ajout d’une couche de protection VPN sécurise votre connexion en masquant votre adresse IP et en chiffrant vos données.
En plus de ces astuces, il convient de redoubler de bon sens. Par exemple, soyez attentif aux signes d’activité anormale sur votre appareil. Des messages inconnus, des applications non reconnues ou des déconnexions intempestives peuvent être les premiers signes d’une attaque. Si vous avez un doute, il est vivement recommandé de redémarrer votre smartphone. Certains suggéreront même d'aller plus loin, en réinitialisant carrément votre appareil : bien que contraignant, cela peut être une solution radicale pour interrompre le processus. Si vous faites cela, toutefois, veillez bien à sauvegarder vos donnéesau préalable.
Source : L'éclaireur Fnac
